Le temps d’une cigarette
Après son verre d’eau quotidien, elle descend quatre à quatre les quatres étages de son immeuble du centre-ville. Pui commence sa boucle en partant du côté du cimetière. Quand elle peut, elle la fait toujours dans ce sens. Partir de la maison, longer la route bruyante, traverser la voie ferrée inutilisée, surplomber les rails trop utilisées, arriver vers le haut du cimetière, le traverser en contrôlant qu’il n’y a pas de nouveau arrivant, longer le chemin des bancs faisant face au lac, redescendre la pente et s’enfoncer dans la forêt pour revenir au Nord vers la voie ferrée. Elle aime s’accorder un petit moment de repos avant de partir faire sa tranche horaires. Rapidement le soleil lui chauffe les cuisses. En arrivant au chemin qui surplombe le lac, elle se réjouit de se reposer un instant sur le banc. Son préféré. Il a la vue dégagée, le bois abîmé et pas de branche devant qui cache le spectacle. Il est parfait pour ces moments-là, se retrouver devant le lac. Inspirer, expirer, ...