Sleepless summer

C'est l'été, vous l'aurez bien remarqué.
C'est les vacances, vous l'aurez aussi bien noté. 


Que vous soyez étudiants -croulant sous les innombrables excuses pour s'amollir sous prétexte qu'il faut se détendre - ou employés - décidés à faire ravaler leur fierté à tous ces petits merdeux de vacanciers qui reviennent rouges et encore plus cons - leurs neurones ont grillés au soleil-; c'est la saison culminante du thermomètre, vous l'aurez bien senti!

Et en quoi consiste l'été dans un pays où le premier atout est l'or blanc? 

Il fallait bien trouver un atrait à la Suisse et les dirigeants s'y sont attelés. La montagne, toujours elle, semblait être la favorite dans le coeur des attractions touristiques mais après quelques saisons, tout le monde en avait fait le tour. En vérité, on s'en est lassé; à quoi bon marcher en montagne alors que nous y sommes déjà en hiver et, qui plus est, sur des skis. Le concept d'attirer du monde grâce aux cliniques est apparue relativement tôt; les riches du monde entier auraient été le public cible. Mais on en avait marre des vieux malades en Suisse. Alors, de nulle part a germé l'idée de festivals. Les têtes pensantes avaient trouvé le pain béni pour les touristes et même pour le peuple suisse: de la musique aux quatre coins du pays. Divertir tout le monde, nourrir les bouches déjà rassasiées avec une belle mélodie en fond sonore. 

Les festivals. Il en faut pour tous les goûts afin de toucher le coeur des bourses. Et voilà donc 37 ans que Paléo existe, 47 pour le Montreux Jazz Festival qui nous martèle que le jazz c'est bon pour la santé. De beaux ancêtres qui nous inspirent à longueur d'année. Et surtout qui nous épuisent. Car n'oublions pas que la participation à un festival est un vrai entraînement. Souffle-nerfs-foie-jambes-patience-yeux-coude-humeur. Tout y passe tant sur le plan psychologique - votre pote qui s'est encore perdu ou ce type qui vous bouscule à l'allure du tgv- que sur le plan physique -les longues heures à attendre debout que la rock star daigne se montrer-. Après une semaine intense de festivités, il vaut mieux avoir encore 2 semaines de congés histoire de se remettre de son rhume. 

Les festivals sont avant tout l'occasion de revoir tous les amis. Ceux de tous les jours, ceux qu'on avait oublié au fil des années et ceux qu'on avait oublié volontairement, les connaissances, les voisins, les proches. Tout le monde réuni sur un même terrain de jeux dont la principale règle est de se courir après sans réseau. Le "t'es ou??!", phrase omniprésente lors de ce genre d'événements, en devient presque agaçante.

J'arrête de faire l'aigrie du lundi. J'aime les festivals pour tout ce qu'ils sont. Pas besoin de expliquer leurs bienfaits. Au corps et à l'esprit. 

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