Du sucre, du sel et des tas de bonnes choses



Est ce que rester dans la continuité peut-il être disqualifiant en musique ? Ou est-ce obligatoire d'innover sans cesse ?





Une fois que le style est trouvé, la guitare réglée, et que la recette marche, pourquoi ne pas continuer, n'est ce pas ? Le public est conquis et ne demande plus qu'à être nourri par une suite cohérente. Avec « Invicible Friends » pour premier album, Lilly Wood and the Pricks avaient faits forts ; une Victoire de la Musique, celle de la révélation du public en 2010. Qu'en sera-t-il du deuxième album « The Fight » sorti en début novembre 2012...

Sur la scène de Fri-son à Fribourg, le duo est venu rappeler qu'il faisait bel et bien partie des groupes français à l'avenir prometteur. Sur scène, nous retrouvons la charmante brune, Nili Hadida, dont le charisme n'a d'égal que la bonne gueule de son copilote, Benjamin Cotto. Tout commence avec Where I want to be (California), titre qui ouvre l'album. Bien rythmé, et même planant quelques fois, le titre annonce bien la mélodie rock qui ne quittera pas la scène.

Ce soir-là, le duo qui s'est fait connaître sur internet grâce à une reprise de Santigold, L.E.S. Artistes, s'amuse bien. Nous avons ; 2 guitares, une basse, un clavier caché par une structure en plexi, une batterie, et Nili aux percussions. Malgré l'enthousiasme, les coups de la belle sur le drum à côté d'elle ne réussisent pas à saisir le public. La chanteuse est surprenante par sa candeur et sa volonté de communiquer, des mots par ci par là, des grands mercis et un sourire affiché. Avec Hopeless Kids, en milieu du set, mlle Hadida montre un autre visage que précédement. Plus réfléchi et moins brouillon, ce qui ne lui va que mieux. Et on attendait ça, dès à présent, elle et le moustachu peuvent mener le public par la main dans leur univers. 

 
Le son sent l'Amérique bien visitée. Une même petite mélodie qui entraîne, secoue un peu la tête mais dont rien n'est bien distinct. Quelques fois un élément qui sort de ce flux poli, comme cet voix masculine qui répéte sur Le Mas « Tu mets ton maillot de bain et tu plonges dans la piscine. »
Le concert arrive à sa fin bientôt. Encore une caresse avec une chanson, Briquet. Le groupe s'en va en livrant une prestation à la hauteur de sa réputation, quoi que peut être pas assez épicée à mon goût. Manque un petit quelque chose que je ne saurai identifier... Ce deuxième album s'inscrit dans la perennité du permier, ils ont trouvé la recette, faut-il encore assaisonner pour nous surprendre. Lilly Wood and the Pricks repartent en nous et nous laissent l'envie de fredonner un petit air léger.

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