Less is endless.
Ce n'est pas un revoir. C'est un déchirement.
A chaque fois que je me retrouve le nez dans mes affaires à devoir faire le tri pour je ne sais quelle mauvaise raison de déménagement... Je ne peux pas me défaire de mes archives personnels ou autres affaires matérielles qui ont eu un impact dans ma construction personnelle.
Le fond du problème étant que chaque objet a pour moi une valeur historique. Une histoire à raconter. Un processus sans fin que je tente aujourd'hui de transmettre. Car less is always endless dans mon cas.
Tenez, par exemple: mes chaussures de marche qu'il me faut jeter car n'étant plus imperméables, elles ont perdu leur fonction première. Elles ont fait le tour du monde et elles m'ont accompagnées dans des aventures banales et extraordinaires. Les considérant réellement depuis le fond de mon garage, je me rappelle que l'une d'entre elles a été oubliée une fois dans un hostel miteux de Birmanie. J'étais dans un lieu éloigné avant de partir pour un trek de 4 jours. La veille du départ, j'ai réalisé en faisant mon sac que je n'avais qu'une seule chaussure. L'autre étant restée à Bagan, esseulée. Le couple d'allemands avec qui j'avais sympathisé (on va dire que sans eux, je serai desséchée morte sur un matelas vivant au milieu du contenu de mes intestins...) avait été appelé à la rescousse pour me la ramener à 7h15 exactement.
Tenez, par exemple: mes chaussures de marche qu'il me faut jeter car n'étant plus imperméables, elles ont perdu leur fonction première. Elles ont fait le tour du monde et elles m'ont accompagnées dans des aventures banales et extraordinaires. Les considérant réellement depuis le fond de mon garage, je me rappelle que l'une d'entre elles a été oubliée une fois dans un hostel miteux de Birmanie. J'étais dans un lieu éloigné avant de partir pour un trek de 4 jours. La veille du départ, j'ai réalisé en faisant mon sac que je n'avais qu'une seule chaussure. L'autre étant restée à Bagan, esseulée. Le couple d'allemands avec qui j'avais sympathisé (on va dire que sans eux, je serai desséchée morte sur un matelas vivant au milieu du contenu de mes intestins...) avait été appelé à la rescousse pour me la ramener à 7h15 exactement.
Par manque d'exactitude des transports publics birmans, ce qui était à prévoir arriva: ils sont arrivés en retard alors que mon groupe et moi étions déjà partis. Imaginez-moi: dans la camionnette à me demander comment j'allai pouvoir marcher en petites chaussures H&M. Le désastre des sangsues et des cloques au milieu d'un paysage idyllique mais hostile... La chance m'a finalement souri: l'agence a reçu les allemands et nous a rappelé à temps pour faire demi-tour et récupérer ma chaussure... Ces chaussures, je les ai reçu avant de partir en Amérique du Sud il y a 10 ans... Et aujourd'hui elles devraient finir dans une banale poubelle glandoise... Je n'y crois pas et ai donc décidé de leur accorder un dernier voyage symbolique quelque part.
La liste d'objets que je garde est sans fin. Mais je continue à essayer de trier... La suite de mon tri me ramène dans un autre univers que celui du voyage... Dans mon coeur, au contraire de mes cartons, il y a la grande boîte à CD en carton. Celle-ci voyage depuis deux sans jamais, ne serait-ce qu'une seule fois, avoir été ouverte. Dedans s'y trouvent les merveilles de mon adolescence et les premiers cadeaux. Sélection.
- Hélène Segara, offert par mon père, c'est moi qui l'avait demandé...
- Manu chao que ma mère détestait et déteste toujours - alllezzzz Maman "Me gustas tu" n'a jamais emmerdé quelqu'un!
- Louise attack que j'ai appris par coeur et dont les paroles s'accrochent encore à mes neurones.
- Bob Marley. Le b.a-ba de toute adolescente boutonneuse qui se respecte.
- Nirvana et sa colère grunge qui m'a tant appaisée par moment.
- Mylène farmer sans contrefaçon, on fait tous des erreurs de goûts.
Le fond du problème étant que chaque objet a pour moi une valeur historique. Une histoire à raconter. Affaire à suivre.
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