culte de la personnalité
-Chronique diffusée à la radio en 2012-
Quelques portraits d'hommes politiques dont on parle beaucoup ces derniers temps. Les élections présidentielles à venir, les élections passées, les soupçons d'irregularitées, les sommes dépensées pour tel ou telle campagne. Oui, de ça, il est légitime de parler, surtout quand l'avenir du pays est en jeu. Mais je remarque en cherchant un peu plus sur les politiciens, qu'on ne parle pas seulement de leur programme politique ou de leur priorités budgétaires mais aussi de leur vie privée. Et là, ce n'est pas les paparazis qui traquent les hommes d'influence de ce monde. En même temps, chacun fait ce qu'il peut pour ramener de quoi manger - brève justification des paparazis-. On remarque certaines fois que ce sont les politiciens, eux-mêmes, qui recherchent le contact, et ce plus ou moins mis en scène, avec les caméras et les journalistes. Je précise homme, car sans vouloir mettre tout le monde dans le même panier, je n'ai pas trouvé de femme politique qui utilise les médias à un tel point de manipulation. Peut être est-ce parce qu'elles sont en infériorité dans les places haut placées... On a jamais vu Angela Merkel en maillot de bain sur yacht en Mer du Nord. Certaines langues diraient que ce n'est de loin pas souhaitable.
En Chine, nous avons eu Mao Zedong avec une véritable déification. Le style de propagande réaliste-socialiste du début des affiches a évolué ensuite vers une divinisation de Mao. Au début on le voit à côté des paysans et des ouvriers, dans une relation d’égal à égal. À partir de la révolution culturelle, date de son retour au pouvoir, l’effigie de Mao est située dans le ciel, au dessus du commun des mortels.
Barack
Obama, le port droit, l'allure sympathique, avec un regard droit
regardant l'avenir. Sarkozy, le petit nerveux, agitant les bras vers
le haut comme si l'économie de son pays en dépendait. Et
enfin; Poutine, quelques cheveux blonds qui se promènent sur un
crâne dégarni. Un nez bien svelte et des petits yeux scrutant des
deux côtés de son immense pays.
Quelques portraits d'hommes politiques dont on parle beaucoup ces derniers temps. Les élections présidentielles à venir, les élections passées, les soupçons d'irregularitées, les sommes dépensées pour tel ou telle campagne. Oui, de ça, il est légitime de parler, surtout quand l'avenir du pays est en jeu. Mais je remarque en cherchant un peu plus sur les politiciens, qu'on ne parle pas seulement de leur programme politique ou de leur priorités budgétaires mais aussi de leur vie privée. Et là, ce n'est pas les paparazis qui traquent les hommes d'influence de ce monde. En même temps, chacun fait ce qu'il peut pour ramener de quoi manger - brève justification des paparazis-. On remarque certaines fois que ce sont les politiciens, eux-mêmes, qui recherchent le contact, et ce plus ou moins mis en scène, avec les caméras et les journalistes. Je précise homme, car sans vouloir mettre tout le monde dans le même panier, je n'ai pas trouvé de femme politique qui utilise les médias à un tel point de manipulation. Peut être est-ce parce qu'elles sont en infériorité dans les places haut placées... On a jamais vu Angela Merkel en maillot de bain sur yacht en Mer du Nord. Certaines langues diraient que ce n'est de loin pas souhaitable.
Cette
frénésie autour d'un politicien ne relève pas seulement de son
goût pour les médias mais aussi d'une certaine propagande faite par
ce dernier pour son programme.
« Aimez-moi !!! De toute manière vous avez pas le choix » Crient ces affiches.
« Aimez-moi !!! De toute manière vous avez pas le choix » Crient ces affiches.
On
appelle ça le culte de la
personnalité. Cela définit l'adulation
excessive d'un chef d'Etat dans un régime totalitaire. Le
culte de la personnalité est entretenu par divers moyens de
propagande, et suppose en particulier une large utilisation des
médias
et des évènements, les rassemblements et les manifestations étant
spontanés ou non.
Alors
revenons à l'actualité. Vladimir Poutine. Les images
de cette personnalité russe ne manquent pas. Il ne perd pas une
occasion de s'exhiber en train de faire du sport. Virilité,
voilà un mot que l'on associe sans problème à Vladimir Poutine. Ou
plutôt que l'on veut nous faire associer à cet homme. Pas un mois
ne passe sans que les médias russes ne diffusent un document mettant
en valeur le physique d'athlète, les prouesses à faire rougir James
Bond ou les talents artistiques tel que que peinture (une des ses toiles a été vendues à plus de 1000 dollars.) Cette
surexposition médiatique de Poutine, dans un pays qui a traversé x
années de propagande soviétique, commence à lasser. En 2006,
seuls 10% des Russes estimaient que leur premier ministre présentait
des signes apparents de culte de la personnalité. Ils sont désormais
25%.
J'ajoute quelques précisions à cette expression « culte
de la personnalité ». Inventé en 1956 par Mme
Khouchtchev, ce terme se rapportait directement au culte de la personne de
Staline. Ce fut utilisé à l'origine pour dénoncer le stalinisme et
la propagande en sa faveur. Staline
met en place une véritable dictature dont forcément il est le seul
chef. Pour se repeindre un peu l'image en doré auprès de la
population, rien de tel qu'une bonne propagande qui tait la liberté
de presse et de libre parole. Pour résumer cette période, tout est
au service de sa politique, l'image, l'art, la presse, la scolarité.
Quant
à l'expression
culte de la personnalité, elle s'est vite appliquée à toutes les
dérives égocentriques dans les régimes totalitaires communistes.
Je vous cite quelques exemples de ces régimes totalitaires qui ont
adulé leur dirigeant.
En Chine, nous avons eu Mao Zedong avec une véritable déification. Le style de propagande réaliste-socialiste du début des affiches a évolué ensuite vers une divinisation de Mao. Au début on le voit à côté des paysans et des ouvriers, dans une relation d’égal à égal. À partir de la révolution culturelle, date de son retour au pouvoir, l’effigie de Mao est située dans le ciel, au dessus du commun des mortels.
De
nombreux noms me viennent à l'esprit. Hitler, le Führer.
Moussolini, le Duce. Bref l'adoration
de la personne dirigeant l'Etat a toujours existé au cours des
siècles. La monarchie de droit divin ou le parfait exemple du Roi
Soleil en fait partie. Mais ce qui est nouveau avec le culte de la
personnalité, et ce qui me pose problème, c'est qu'une société
qui se prétend démocratique, adule ses dirigeants.
Pour
finir bien, et vous donnez peut être, si ma chronique est réussie,
un autre point de vue sur la politique suisse, et surtout qu'il y a
les élections dimanche, j'ai essayé de trouver un politicien
friand des caméras. Mais non. Ou si quelques uns, comme celui de Genève, qui a fracassé la tête du barman ou d'autres qui se font entarter à la
sortie d'une conférence au sujet des Droits de l'Homme. Alors oui,
malgré ce que voudrait nous faire penser le quotidien gratuit, les
Suisses n’éprouvent pas le besoin d’avoir un conseiller ou une
conseillère fédéral extraordinaire. J'irai plus loin ; Les
personnalités trop connues semblent suspectes. Ce
qui je pense a bien voulu quelques oeillades en coin à Mister
Blocher, en perpétuelle quête du pouvoir. Pas de chance mon pauvre
ami, tu as du te tromper de pays. Les Suisses sont décidément bien
trop froid d'approche pour que tu les prennes dans tes bras, oh
tendre
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