Un huit, c'est l'infini...
On passe notre temps à avoir peur. Peur de tout et prêt à rien. Mais en début janvier l'année passée, j'ai lâché mon quotidien ennuyeux. Entre couloirs et mails confidentiels, des discussions tendues pour que l'espoir d'une porte s'ouvre là-bas au fonds. Et puis merde, la sécurité c'est pas pour moi.
2018, les planètes étaient alignées. Ca devait être écrit quelque part que le huit me porterait chance. Car j'ai flotté au dessus des mois... qui se sont écoulés chaque fois en amenant une surprise pour l'avenir. Vraiment. Je ne dis pas que ça a été que des coups de chance, j'ai sué. Experte dans l'art de jongler entre les révisions, le boulot d'intermittent du spectacle, les shots qu'on boit vite, les mandats qu'on remplit la nuit dans son lit, les trajets de train la semaine avec tous les professionnels fatigués, les fichiers à faire et défaire, les lectures pour l'école, les écharpes empilées, les nuits où la lumière du bureau fait office de soleil, les newsletters sans fin à effacer, les tupperwars réchauffés, le ménage qui attend, les voyages qu'on ose rêver pour plus tard, les "ça va" dents serrées, le papier qu'on noircit de notes, les samedis matins où la motivation se les gèle, les dessins qu'on fait pour s'apaiser, les cafés qui tordent les boyaux et le thermos de thé qui coule sur mes notes au fond du sac... Et il y a les amis et la famille, eux toujours là, et moi indisponible pour eux.
Mais j'ai réussi. J'aimerais pouvoir imprimer au fond de ma rétine toutes ces sensations de victoire et pouvoir les ressortir quand les doutes reviendront. Rappelez-les moi, peut-être que vous vous en souviendrez mieux que moi.
En septembre, il y a ce moment particulier où tout va très vite. Les jours déroulent les soleils chauds dans un ciel bleu. Je ne comprends pas comment les événements peuvent si bien s'emboîter autour de moi. L'univers me souffle dans le dos. Mon énergie se démultiplie et j'arrive à répondre à toutes les attentes. L'école. L'exposition. Les deux modules se répondent sur le calendrier. Et je décide de ne pas me contenter de l'un ou de l'autre. Ca sera maintenant ou jamais et je donne tout... Jusqu'à réussir mes examens et vernir ma première exposition. Voilà rideau sur 2018.
J'ai tellement de gratitude pour ces quatre derniers mois.
Et c'est là que je peux l'affirmer et je préfère l'écrire pour pouvoir le relire au hasard d'une relecture de ce blog: faut rien lâcher. Ca va payer. Tenez bon qui que vous soyez, quoi que vous souhaitiez. Moi j'y crois, pour moi, pour vous, j'y crois.
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