Ces clics... Et ça sera clap.
Vous le connaissez ce petit rire gêné feint pour se débarrasser de quelqu'un, tout en restant infiniment polie parce que vous y êtes obligées?
Oui, vous toutes, vous le connaissez.
Il y a ce rire et ce sourire, qui à voir de plus près, signifie "casse-toi s'il te plaît."
Et combien de fois, l'utilise-t-on? Souvent quand on est gentilles, souvent quand c'est dans notre boulot de sourire, souvent quand on a en face de nous des... clients? Mais pas seulement des clients. Je généraliserai en disant que ça arrive quand la personne qui rend le service, que celui-ci soit payé ou non, est une femme, et qu'à l'inverse celui qui "demande" untel service un homme. Oui je généraliserai en disant ça... Et pourtant je le pense tellement.
Le mardi c'est le jour du service et des sourires pour moi.
Et mardi passé, une simple vente de ticket m'a retourné la tête. C'était un monsieur français, parisien de surcroît, avec un petit foulard en soi bariolé autour du cou et des petites lunettes rondes, le bobo fortuné par excellence. Il a d'abord fait une blague, puis une autre en attendant ma réaction, puis une référence à son ami à côté. Bref de réflexions à blagues innocentes - pas à caractère misogyne ou sexuel je précise c'est important-, il a réussi à me demander mon prénom. Alors au début, ce n'est pas un problème de sourire ou de répondre patiemment, puis la blague, bien que facile, on y rit malgré soi, mais le stade du prénom est mal placé. Carrément pour faire du charme à un endroit où il y en a pas. Mais vu que rien n'a été déplacé de la part de ce monsieur, on ne peut ni lui demander de prendre ces clics et ces clacs, ni lui dire qu'il est limite. Alors je ne hausse pas le ton ni mon prénom. Bien sûr, tour de passe-passe, je le change pour le plaisir de ne pas lui accorder ce plaisir; connaître mon prénom.
Assez intelligent, pour ne pas faire d'erreurs dans le charme, ce monsieur est resté toujours dans le correct. Mais quand même. Pourquoi son attitude m'as mis mal à l'aise? Est-ce ses clins d'oeil qu'il m'a glissés alors qu'il n'y avait pas de raison apparente, ni invitation à la taquinerie de ma part? Est-ce son compliment au sujet de ce si beau prénom, sa remarque sur mes cheveux - les femmes avec ce prénom ont leur cheveux frisés, vous devriez essayer!- ? Est-ce parce qu'il n'a cessé par la suite au cours de la journée de m'appeler par mon prénom, comme une attention particulière qu'il me faisait quand bien même c'était pour que je sois à sa disposition plus rapidement? Ou est-ce son sourire trop appuyé pour être de la bienveillance? Est-ce le "ma petite chérie" qui me rend furax?
J'avais surtout envie qu'il prenne son ticket et qu'il se barre de mon desk ce monsieur. Alors je souris. Mais qu'est ce qu'on a envie de le remettre à sa place. Qu'est ce que j'avais envie de lui en foutre plein la gueule avec son machisme dégoulinant, ses propos infantilisants et mielleux, ses "Anaïs" chantant et manipulateur lancé depuis l'autre bout de l'accueil!
Tout ça parce que j'étais gentille, souriante, aimable et... femme.
Le prochain, il ramassera pour tous ceux avec qui je me suis tue. Je me le promets.
Oui, vous toutes, vous le connaissez.
Il y a ce rire et ce sourire, qui à voir de plus près, signifie "casse-toi s'il te plaît."
Et combien de fois, l'utilise-t-on? Souvent quand on est gentilles, souvent quand c'est dans notre boulot de sourire, souvent quand on a en face de nous des... clients? Mais pas seulement des clients. Je généraliserai en disant que ça arrive quand la personne qui rend le service, que celui-ci soit payé ou non, est une femme, et qu'à l'inverse celui qui "demande" untel service un homme. Oui je généraliserai en disant ça... Et pourtant je le pense tellement.
Le mardi c'est le jour du service et des sourires pour moi.
Et mardi passé, une simple vente de ticket m'a retourné la tête. C'était un monsieur français, parisien de surcroît, avec un petit foulard en soi bariolé autour du cou et des petites lunettes rondes, le bobo fortuné par excellence. Il a d'abord fait une blague, puis une autre en attendant ma réaction, puis une référence à son ami à côté. Bref de réflexions à blagues innocentes - pas à caractère misogyne ou sexuel je précise c'est important-, il a réussi à me demander mon prénom. Alors au début, ce n'est pas un problème de sourire ou de répondre patiemment, puis la blague, bien que facile, on y rit malgré soi, mais le stade du prénom est mal placé. Carrément pour faire du charme à un endroit où il y en a pas. Mais vu que rien n'a été déplacé de la part de ce monsieur, on ne peut ni lui demander de prendre ces clics et ces clacs, ni lui dire qu'il est limite. Alors je ne hausse pas le ton ni mon prénom. Bien sûr, tour de passe-passe, je le change pour le plaisir de ne pas lui accorder ce plaisir; connaître mon prénom.
Assez intelligent, pour ne pas faire d'erreurs dans le charme, ce monsieur est resté toujours dans le correct. Mais quand même. Pourquoi son attitude m'as mis mal à l'aise? Est-ce ses clins d'oeil qu'il m'a glissés alors qu'il n'y avait pas de raison apparente, ni invitation à la taquinerie de ma part? Est-ce son compliment au sujet de ce si beau prénom, sa remarque sur mes cheveux - les femmes avec ce prénom ont leur cheveux frisés, vous devriez essayer!- ? Est-ce parce qu'il n'a cessé par la suite au cours de la journée de m'appeler par mon prénom, comme une attention particulière qu'il me faisait quand bien même c'était pour que je sois à sa disposition plus rapidement? Ou est-ce son sourire trop appuyé pour être de la bienveillance? Est-ce le "ma petite chérie" qui me rend furax?
J'avais surtout envie qu'il prenne son ticket et qu'il se barre de mon desk ce monsieur. Alors je souris. Mais qu'est ce qu'on a envie de le remettre à sa place. Qu'est ce que j'avais envie de lui en foutre plein la gueule avec son machisme dégoulinant, ses propos infantilisants et mielleux, ses "Anaïs" chantant et manipulateur lancé depuis l'autre bout de l'accueil!
Tout ça parce que j'étais gentille, souriante, aimable et... femme.
Le prochain, il ramassera pour tous ceux avec qui je me suis tue. Je me le promets.
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