Peter Pan

Un gosse sur la pointe des pieds qui veut voir ce que maman fait sur la table de la cuisine.
Un gosse qui joue à la police et aux voleurs, un bout de bois en guise de fusille.
Un gosse qui promène la poupée dans un cabriolet poussette, maquillé au rouge à lèvres imaginaire.

Le temps passe et on s'est tous battus depuis petits pour être des grands. Faire ce qu'on veut quand on veut. Un jour, enfin, le voeu est exaucé et on a toutes les bougies sur le gâteau pour pouvoir être assez grand – ou du moins faire comme. Mais on a aussi tout un lot d'autre choses, qu'on nous avait pas dit que c'était inclu.

Éternel rêve de Peter Pan.
Ne pas grandir.
Ne pas devoir.
Ne pas choisir.

Qu'est ce qu'on s'emmerde avec tous ces trucs...

Voilà ce que je me suis dit devant mon petit cousin le jour de Pâques.
Assis par terre, avec quelques jouets qui avaient appartenu à 2 générations précédentes, il s'est retourné vers la table des grands. Jaloux et frustré de ne pas être comme les autres, il a hurlé pour être sur leurs genoux. A leur niveau.

Éternel rêve d'adulte.
Je pense qu'il nous enviait avec nos bouteilles. Je pense qu'on l'enviait avec ces plots en bois.

Petit teaser pour les prochains jours, j'essaierai d'écrire quelques lignes des films inspirants que j'aurai vu à Visions du Réel. Découvertes, émerveillements et certainement des haussements de sourcils sont à prévoir.